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Deux théorèmes d'effacement
Combien d'entre nous seraient prêts à parier que dans un e.v.n. le complémentaire d'un singleton puisse être
homéomorphe à l'espace entier ? Et pourtant… En dimension infinie c'est toujours le
cas !
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Semi-simplicité abstraite
En algèbre linéaire la semi-simplicité apparaît dans différents contextes qui sont tous des cas
particuliers de la notion de module semi-simple, qui peut se voir comme généralisant les résultats
élémentaires sur les sommes directes de sous-espaces vectoriels. Mais en y regardant de plus près on se
rend compte que la totalité de la théorie n'utilise même pas la structure de module, mais seulement les
propriétés de la relation d'inclusion entre sous-modules. Les notions et résultats qui se rapportent à la
semi-simplicité (somme directe, semi-simplicité, simplicité, composantes isotypiques, multiplicité)
survivent dans un cadre abstrait
où les sous-modules sont remplacés par les points d'un treillis
muni des axiomes
adéquats, qu'on appellera un treillis complètement modulaire, généralisant
la structure d'un treillis de sous-modules.
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Le théorème de représentation de Stone
On appelle généralement théorème de représentation de Stone
le résultat bien connu
suivant :
Toute algèbre de Boole est isomorphe à celle des parties à la fois ouvertes et fermées d'un espace topologique, que l'on peut choisir compact et totalement discontinu, et dans ce cas ce dernier est unique à homéomorphisme près.
Mais il s'agit seulement d'un cas particulier de l'énoncé de Stone. Ce dernier, qui traite le cas d'un
treillis distributif arbitraire, est l'illustration des idées réellement novatrices que l'on doit à
Stone, parmi lesquelles celle, fondamentale, de considérer (avant Zariski) les idéaux premiers comme des
points, et l'obtention d'un véritable résultat de dualité plusieurs années avant la
formulation de l'équivalence de catégories par Eilenberg et Mac Lane.
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Caractérisation des moments d'inertie d'un système matériel
Dans un espace affine euclidien \(\E\) de dimension \(n≥3,\) considérons un système matériel \(\S.\) Disons qu'il est défini par la donnée d'une mesure réelle \(\rho\) sur la tribu de Lebesgue de \(\E,\) à support compact pour éviter les problèmes de convergencesans grand intérêt ici ; on s'intéresse essentiellement aux aspects algébriques.. On peut considérer pour chaque sous-espace affine \(\F\) de \(\E\) le moment d'inertie \(I_{\S}(\F)\) de \(\S\) par rapport au sous-espace affine \(\F.\) L'application \(f:\F\mapsto I_{\S}(\F)\) vérifie les trois propriétés suivantes :
- Additivité perpendiculaire ;
- Théorème de Huygens ;
- Continuité pour la topologie grassmannienne.
Inversement, oublions
maintenant le système matériel pour ne conserver que sa trace
inertielle
sur les sous-espaces affines : on se donne une application \(f\) définie sur
l'ensemble des sous-espaces affines de \(\E\) vérifiant les trois conditions ci-dessus. On montre qu'il
existe alors un système matériel \(\S\) dont \(f\) représente les moments d'inertie. Ce résultat constitue
en quelque sorte la version affine du théorème de GleasonAndrew M.
Gleason, Measures on the closed subspaces of a Hilbert space. J. math. Mech. 6. (1957), 885-893.. On montre également que la condition (ii) est inutile,
autrement dit : l'additivité perpendiculaire et la continuité entraînent le théorème de
Huygens.
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01 août 2023 : Naissance de ce blog
C'est parti, j'ai décidé de basculer mon ancien site vers un
vrai blog. Je dispose maintenant du minimum vital pour écrire des mathématiques en ligne et occuper
utilement ma retraite prochaine.
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